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Colloque de la SSF

Pour cette édition 2025 du colloque, qui aura lieu au pavillon Kruger de l’Université Laval mercredi le 19 mars, le thème sera «Sentier du futur : vers une forêt innovante ». Tout au long de la journée, des conférenciers se spécialisant chacun dans un domaine différent en lien avec la forêt, se relaieront pour transmettre leurs connaissances et répondre aux interrogations liées à l’évolution de cette situation faisant maintenant grandement parti de notre réalité forestière.

Pour visionner les conférences des éditions antérieures, rendez-vous sur la page Youtube de la Semaine des sciences forestières.

Pour s’inscrire au colloque 2025, veuillez vous rendre sur le portail de l’Ordre des ingénieurs forestiers. L’inscription n’est pas obligatoire pour les étudiants.


Horaire des conférences 2025

  • 9h00 : Charles-André Préfontaine sur la transformation numérique des opérations forestières (Domtar). Comment les opérations forestières évoluent et s’adaptent à la présence croissante du numérique? À travers cette présentation, Domtar dévoile comment elle intègre l’innovation à ses activités en forêt et quels sont les défis rencontrés lorsqu’il est temps de passer de la théorie à la pratique. Ingénieur forestier de formation, Charles-André Préfontaine a acquis une large expérience en opérations forestières et en foresterie à travers les différentes fonctions occupées depuis le début de sa carrière en 2000. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, il évolue aujourd’hui en tant que directeur général, forêts, Lac-Saint-Jean et Mauricie, chez Domtar. Visant à mettre sa passion, ses connaissances et son expérience au service de l’aménagement durable de nos forêts, Charles-André Préfontaine est également membre du conseil d’administration de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec et de celui de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). 
  • 10h00 : Alexis Durand-Saddier sur l’ensemencement par drone (ou la forêt tombée du ciel).« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise » disait Jean Monnet. Les feux de 2023 ont drastiquement modifié le portrait forestier du Québec. Aujourd’hui, l’ampleur de la tâche rend l’innovation essentielle, tout spécialement en sylviculture, conservatrice depuis longtemps dans ses méthodes. L’ensemencement par drone a fait son chemin ces dernières années à l’échelle planétaire, mais au Québec les premiers véritables tests n’ont eu lieu que cet été. Cette technologie peut-elle faire partie du coffre à outils de nos sylviculteurs? Géographe, technicien forestier et pilote commercial, Alexis rejoint l’équipe de PAMM en 2005. Fort d’une expérience diversifiée dans le domaine sylvicole, il est nommé à la direction générale de l’entreprise en 2017. Dans les années qui suivront il siègera sur le conseil d’administration de l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ) puis sur celui de l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue (AFAT). Sous sa direction, et avec la participation de sa filiale Cime Boréale, PAMM reboise annuellement entre 15 et 17 millions d’arbres à travers la province. Stimulé par l’innovation, Alexis participe actuellement au développement de l’ensemencement par drone avec AirNova Drone Lab.
  • 11h00 : Émilie Champagne sur si on les plante, s’établiront-ils? Résultats initiaux d’une expérience de migration assistée. En réponse aux changements globaux, le milieu forestier est en train de révolutionner la sylviculture, en combinant des interventions connues et d’autres innovantes pour répondre à des risques changeants. L’une des mesures les plus novatrices de cette sylviculture d’adaptation est la migration assistée forestière, soit le déplacement d’espèces et de populations du sud vers le nord. Le réseau DREAM, issu d’un partenariat entre chercheurs québécois et américains, vise à développer des scénarios sylvicoles pour l’intégration efficace de la migration assistée dans les stratégies d’aménagement forestier. Une première plantation expérimentale a été établie dans la Réserve faunique de Portneuf, par la Direction de la recherche forestière (ministère des Ressources naturelles et des Forêts). J’aborderai les résultats initiaux de ce projet, soit les effets des traitements d’ouverture de couvert, de dégagement et de protection contre les grands herbivores sur l’état des plants, cinq ans après leur plantation. BSc, MSc et PhD en biologie à l’Université Laval. Depuis 2018, Émilie Champagne est à la Direction de la recherche forestière, tout d’abord comme stagiaire postdoctorale mais depuis 2022 comme chercheuse dans le créneau de la sylviculture des peuplements mixtes.
  • 13h00 : André Gravel sur l’innovation et la gestion durable de grandes forêts privées. Au cours des 15 dernières années, Solifor a acquis de grandes forêts privées dans 6 régions du Québec et du nord-est des États-Unis. Le modèle Solifor vise la création de valeur par une gestion durable et équilibrée de toutes les activités se déroulant sur un même territoire. Il s’appuie sur des outils de mesure du rendement forestier, financier, de la durabilité et de gestion des risques. L’équipe de Solifor relève le défi d’une gestion où cohabitent l’acériculture, l’aménagement de forêts, l’approvisionnement d’usines de transformation, les habitats, les communautés, carbone, la conservation, les pourvoiries, la villégiature, la production de crédits, etc. 
  • 14h00 : Maxime Parot sur utiliser du bois pour éteindre le feu : Fabrication d’un gel de filament de cellulose pour la lutte contre les incendies. L’innovation est au cœur des travaux de Maxime Parot, qui s’est lancé dans un défi ambitieux : utiliser du bois pour lutter contre les incendies. Pour cela, il a développé un gel biosourcé à base de cellulose, une molécule qui constitue environ 50 % de la masse du bois. Ce gel, entièrement composé de matériaux biodégradables, associe innovation technologique et respect de l’environnement. Maxime Parot a effectué son doctorat sur la transformation du bois en fibres de carbone, avec un focus particulier sur la lignine, une molécule clé du bois, et son potentiel pour le développement de matériaux innovants. Dès cette période, il a commencé à transmettre sa passion pour la chimie en devenant chargé de cours sur la chimie du bois, un domaine qu’il continue de partager avec ses étudiants. Actuellement, en tant que chercheur postdoctoral, il s’investit dans un projet ambitieux visant à utiliser la cellulose, un composant majeur du bois, pour développer une solution écologique et innovante à la lutte contre les incendies.
  • 15h00 : Loïc D’Orangeville sur la saisonnalité de la croissance des arbres : un levier méconnu d’adaptation aux changements climatiques. De nouveaux outils permettent de mesurer la croissance horaire des arbres, ce qui pourrait transformer notre capacité à anticiper la réponse des espèces d’arbres aux anomalies climatiques. Je vais présenter des exemples, et décrire les implications pour l’aménagement. Loic D’Orangeville est professeur agrégé au Département des Sciences du bois et de la forêt à l’Université Laval depuis juillet 2024, après avoir passé 6 ans comme professeur à l’Université du Nouveau-Brunswick et un an comme chercheur invité à Harvard Forest.

Présentation 2025

  • 16h00 : Louis-Vincent Grand’Maison sur décoder la canopée : la forêt digitale à l’ère des drones. Titulaire d’un baccalauréat en environnement de l’Université Laval depuis 2024, Louis-Vincent Grand’Maison est maintenant étudiant à la maîtrise en sciences géomatiques de l’Université Laval. Sa recherche vise à moderniser les inventaires forestiers en faisant appel au LiDAR, à l’imagerie hyperspectrale et à l’intelligence artificielle. La télédétection offre des outils à la fine pointe de la technologie qui sont capables de répondre aux besoins complexes de l’industrie forestière moderne. Toutefois, ces outils peuvent être difficiles à comprendre. Cette présentation offrira un aperçu des outils de télédétection disponibles aux professionnels forestiers, en mettant l’emphase sur les drones et leur capacité à inventorier la forêt à l’échelle de l’arbre individuel.